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5 Novembre 2018, 22H55, France2.

Marie Drucker présente le film introductif du débat de fin de soirée.

« Le psychiatre et l’assassin » est un film réalisé par Agnès PIZZINI.

Il revient sur le terrible meurtre, 10 ans plus tôt, de Luc MEUNIER, étudiant grenoblois, par un patient schizophrène de l’Hôpital psychiatrique de Saint Egrève, Jean Pierre GUILLAUD.

C’est la seconde fois que cette affaire fait l’objet d’un film documentaire.

Le 02 février 2010 en effet, France3 diffusait un documentaire réalisé par Julie SWOBADA et Claire LAJEUNIE, « Que faire de nos fous », qui s’appuyait sur ce qui était encore « le drame de Grenoble », bien avant donc que la famille obtienne la mise en examen du médecin psychiatre et que commence « l’Affaire Luc MEUNIER ».

Après avoir refusé toutes les autres propositions de tournages documentaires, afin de ne pas faire de sensationnalisme sur des questions aussi sensibles que celles soulevées par cette affaire, nous acceptions avec la famille MEUNIER, la proposition de travail d’Agnès PIZZINI, dont le précédent film « Permis de tuer » constituait une référence de qualité.

Pendant une année, la réalisatrice a cherché à comprendre les ressorts d’une affaire médiatisée à l’extrême par l’intervention du Président SARKOZY et la réaction, souvent passionnée, parfois violente, du corps médical en général, des psychiatres en particulier.

Avec beaucoup de pudeur, elle a entendu, interrogé et filmé non seulement les acteurs de ce terrible drame (la famille de Luc Meunier et le psychiatre mis en cause, leurs avocats), mais aussi les professionnels qui ont eu à connaître de cette affaire ou ceux qui ont apporté un témoignage plus général sur l’institution psychiatrique et la prise en charge des patients les plus dangereux.

Car c’est toute la force de ce film : du particulier des défaillances dans la prise en charge d’un patient unique dans son parcours et qui est très loin de représenter par sa dangerosité les personnes schizophrènes (au moment des faits sur les 300 patients de l’hôpital seuls 2 d’entre eux, dont Monsieur GUILLAUD, étaient reconnus comme particulièrement dangereux), la réalisatrice a cherché les enseignements généraux de la prise en charge aujourd’hui en France, dans les établissements hospitaliers, des pathologies mentales.

Avant sa diffusion grand public, la presse s’en est fait un large écho :

« Ce documentaire est d’une remarquable subtilité. La famille de la victime, on le comprend vite, n’est pas dans une démarche de vengeance, mais dans une quête de vérité : elle veut comprendre comment a été évaluée la dangerosité d’un homme qui avait déjà tenté à deux reprises de tuer des inconnus, pour ne plus que cela se reproduise…Agnès PIZZINI, la documentariste, donne la parole à chacun avec beaucoup de respect et d’honnêteté. Voilà qui donne du grain à moudre pour réfléchir à la façon dont la société pense et prend en charge la maladie mentale. ET aux moyens qu’elle y consacre » – FRANCE INTER, Dorothée BARBA.

> Écouter le podcast sur France Inter

 

« La Cour d’Appel de Grenoble a reconnu la responsabilité pénale du médecin en charge du suivi du malade, jugé lui irresponsable de ses actes. Une première dans le monde de la psychiatrie. Le psychiatre et l’assassin, diffusé sur France 2 donne la parole aux différents protagonistes de l’affaire, interroge sur la place des institutions et le traitement des malades, et ce qui ressemble à une jurisprudence » – TELERAMA, Etienne LABRUNIE.

> Lire l’article de Telerama

 

Ce film passionnant est encore visible pour peu de temps en replay et peut être bientôt disponible auprès de son producteur.